Des centaines de conducteurs au Manitoba ont admis avoir pris le volant alors qu’ils étaient en colère selon un sondage sur la sécurité routière mené par la Société d’assurance publique du Manitoba. Des 1 500 conducteurs sondés, 3 sur 10 ont admis avoir commis des actes de rage au volant après avoir éprouvé de la colère.
Afin d’améliorer la sensibilisation au sujet de la conduite en état de colère, la Société d’assurance publique du Manitoba lancera une importante campagne de sensibilisation publique en octobre qui se nommera « Friendly Manitoba » et qui sera présentera un homme d’âge moyen qui se considère comme un citoyen modèle (bien élevé, poli, attentionné et généreux) jusqu’à ce qu’il prenne le volant de son véhicule et que sa personnalité « colérique » se manifeste.
« La colère est souvent exprimée par des cris, des jurons ou des gestes grossiers ou plus rarement, par des actions extrêmes comme en poussant un véhicule automobile hors de la route ou pire.
Les conducteurs en colère sont plus susceptibles d’avoir un comportement routier dangereux, comme une conduite agressive, ou peuvent être distraits en raison de leur colère. Il n’est donc pas étonnant de savoir qu’ils sont plus à risque de causer un accident ou d’en subir un. Les recherchent confirment que les conducteurs qui conduisent sans être en colère ont 35 % moins de chance d’être impliqués dans une collision », explique Satvir Jatana, vice-présidente, Communications, de la Société d’assurance publique du Manitoba.
Voici d’autres constatations du sondage mené par la Société :
- Trois conducteurs sur dix ont admis avoir commis des actes de rage au volant après avoir éprouvé de la colère.
- Quatre conducteurs sur dix ont admis changer fréquemment de voie en se faufilant entre les véhicules sur la route.
- Près du trois quarts des conducteurs ont admis accélérer pour passer un feu jaune.
« Un comportement de conduite agressif peut consister en suivre un véhicule de trop près, changer de voie de manière non sécuritaire (passer fréquemment d’une voie à l’autre) et le refus d’obéir aux feux de circulation. Le sondage sur la sécurité routière a permis de confirmer le fait que les conducteurs du Manitoba manifestent leur colère en réponse à des situations liées à la circulation et aux autres conducteurs.
Tandis que nous nous efforçons de sauver plus de vies sur nos routes, nous devons adopter une nouvelle culture pour les conducteurs, y compris la croyance qu’une vie perdue est une vie de trop et que les comportements de conduite à haut risque ne sont plus acceptables », ajoute Satvir Jatana.
Même s’il n’y a pas de données sur les collisions liées spécifiquement à la colère au volant, les comportements de conduite à haut risque et les condamnations subséquentes (p. ex., la conduite dangereuse, la vitesse et les accidents responsables) peuvent mener à une suspension de permis. Les suspensions peuvent avoir une incidence sur le classement d’une personne sur l’échelle des cotes de conduite. Même si la majorité des conducteurs du Manitoba ont une cote de 15 et plus et qu’ils économisent 33 % sur leur prime Autopac de base, plus de 2 000 conducteurs se trouvent au bas de l’échelle et présentent une cote de -20 et doivent payer un supplément de 3 000 $ sur leur permis de conduire.
« La conduite en colère mène non seulement à un risque de collision plus élevé, mais elle est dangereuse et désagréable pour les passagers, donne un mauvais exemple pour la prochaine génération de conducteurs (nos enfants) et va à l’encontre de notre culture de Manitobains accueillants », dit Satvir Jatana.