Avez-vous constaté un changement dans la conduite de quelqu’un? Remarqué une légère dégradation de ses capacités au volant? Cette personne peut être plus lente à réagir ou semble manquer de jugement. Elle distingue peut-être mal les panneaux de circulation ou éprouve de la difficulté à bien tourner le volant. Ou bien le problème est plus grave : elle ne respecte pas les feux rouges et les panneaux d’arrêt, refuse de céder le passage ou ne réalise pas que les véhicules se déplacent dans le sens inverse.
Si c’est le cas, nous sommes là pour vous aider.
Si vous êtes inquiet
Vous avez plusieurs possibilités :
- Abordez franchement la question avec la personne en lui faisant part de vos préoccupations et de ce que vous avez vu. Parlez des prochaines étapes possibles pour déterminer si elle devrait envisager de renoncer à la voiture.
- Si vous pensez que la situation peut être liée à un problème de santé, encouragez-la à parler de vos préoccupations à son médecin traitant, ou communiquez vous-même avec son médecin.
- Si vous constatez qu’une personne ne respecte pas les règles de conduite et que vous trouvez cela préoccupant, vous pouvez également nous en faire part.
En cas de trouble médical, tel qu’une déficience cognitive, une personne peut nier ses symptômes et insister sur le fait qu’elle conduit très bien. Une déficience cognitive peut priver une personne non seulement de son aptitude à conduire de façon sécuritaire, mais également de sa capacité à admettre que sa conduite est problématique. Il est donc naturel qu’elle manifeste de l’opposition ou de l’anxiété quand vous abordez le sujet pour la première fois.
Mais en tant que parent ou ami, on tient à protéger nos proches et à les savoir en sécurité. On veut faire ce qui est dans leur intérêt, et dans l’intérêt des autres usagers de la route.
Abordez le sujet
La conduite est un sujet délicat à aborder. On craint de blesser ou de s’aliéner une personne à laquelle on tient. D’où l’importance de se préparer à avoir cette conversation. Expliquez ce qui vous inquiète et donnez des exemples de ce que vous avez remarqué.
Exemple d’amorce de conversation : « Papa, nous avons remarqué des choses au sujet de ta conduite qui nous inquiètent. Notamment… »
Vous pouvez aussi mettre l’accent sur la sécurité routière en général.
Exemple d’amorce de conversation : « J’ai peur que tu te mettes en danger ou que quelqu’un soit blessé. »
Exemple d’amorce de conversation : « Je sais que c’est très important de conduire pour toi. Mais je sais aussi que tu accordes de l’importance à la santé et à la sécurité des autres… »
Il se peut que votre interlocuteur ait de la difficulté à accepter ce que vous êtes en train de lui dire. C’est pourquoi vous devez vous préparer à une réaction négative de sa part. Quelle que soit sa réponse, il est important que vous restiez calme et que vous ne soyez pas sur la défensive. Faites preuve d’écoute et laissez-la exprimer ses sentiments et ses émotions. Ne lui faites pas la leçon et n’exigez pas qu’elle vous remette immédiatement sa clé de voiture. Expliquez-lui qu’elle peut entreprendre des démarches afin de déterminer par elle-même si des mesures supplémentaires sont nécessaires.
Faites part de vos préoccupations
Si vous ne pouvez pas vous adresser directement à la personne, vous pouvez écrire à notre service chargé du Programme de vérification de l’aptitude à conduire.
Précisez votre nom et la nature de votre relation avec le conducteur, le problème de santé présumé (le cas échéant), le comportement observé au volant qui est à l’origine de votre courrier et un numéro de téléphone pour vous joindre.
Veuillez noter que nous devons connaître le nom de la personne concernée. Indiquez toute autre donnée d’identification, telle que la date de naissance et l’adresse de la personne. En cas de danger immédiat, veuillez vous adresser aux autorités compétentes.
Lorsque nous aurons reçu et vérifié les informations, nous entrerons directement en contact avec la personne. Selon la situation, nous pourrons lui demander de fournir un rapport médical, de démontrer son aptitude à conduire ou de suivre un cours.
Dans le cadre du Programme de vérification de l’aptitude à conduire, le nom de la personne ayant transmis l’information restera confidentiel, à moins qu’il ne s’agisse d’un médecin ou d’un optométriste.
Nous sommes toujours là pour vous aider et vous soutenir de notre mieux. N’hésitez pas à nous appeler.